Le tricot - un art à transmettre - Premier tome - Ann L. Beaulieu et Josée Clark

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Pourquoi une certaine laine pique-t-elle et l’autre pas ?
Vous êtes-vous déjà demandé pourquoi il y a des laines qui piquent beaucoup plus que d’autres ? Moi je ne le savais pas. Je suis donc partie à la recherche d’éléments de réponse pour tenter de comprendre. Bien sûr, la majorité des tricoteuses et tricoteurs savent que la laine mérinos en est une qui ne pique pas. Mis à part cette laine, je voulais savoir pourquoi il y a tant de différences entre les laines. On m’a souvent répondu que c’est une question de prix ou de qualité. Cela me donne l’impression que, la plupart du temps, les gens ne savent tout simplement pas la réponse à ma question, comme moi auparavant…

En fait, d’après ce que j’ai compris, la douceur de la laine dépend grandement de la race des moutons ainsi que de la grosseur de la fibre. Au Québec, dans le temps de nos ancêtres, plus que toute autre chose, l’élevage des moutons servait à nourrir les gens. Par contre, le temps arrivé pour la tonte de la laine, nos grand-mères tricotaient les fameux bas de laine du pays, qui piquaient comme une botte de foin ; les moutons ou les agneaux choisis étaient élevés dans le but d’être mangés, et non pour faire des tricots. Mais comme on ne jetait rien à l’époque, tout était récupéré pour garder au chaud durant les mois froids d’hiver.

J’ai donc rapidement compris que dans la mesure où les moutons sont de bonne race et ne sont pas utilisés uniquement pour leur viande, la qualité de leur laine sera plus grande et piquera moins ! Il va de soi que la laine sera plus coûteuse puisque les frais d’un mouton de bonne race sont plus élevés que ceux d’un mouton qu’on achète seulement pour la reproduction.

Maintenant, il ne reste qu’à choisir ce qu’on préfère tricoter et porter!

– Ann L. Beaulieu et Josée Clark